Boire est la solution de facilité, boire pour falsifier la vérité, boire pour oublier quel monstre je suis et à quel point ma vie peut être minable. Je laissais partir cette fille qui n'avait rien demandé à personne et pourtant, elle s'était trouvé là au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle s'éloignait, cherchait son chemin, l'air complètement paniqué. J'avais encore le gout du sang dans la bouche, je ne pouvais plus m'en empêcher. J'avais cherché par tous les moyens de refouler cette envie de me nourrir, d'être obsédé par le sang. J'avais même demandé des conseils à Stefan, c'est vous dire à quel point je suis au plus bas. Je vidais la bouteille qui se trouvait autrefois dans le bureau de mon père, comme il n'est plus là, c'est pas lui qui va me blâmer. J'ai découvert il n'y a pas longtemps sa petite réserve, je n'avais plus qu'à me servir. Le goût de l'alcool noyait celui du sang mais n'était pas assez fort pour me nettoyer de tous mes pêchés. J'avais honte d'être qui j'étais en ce moment et tous les moyens étaient bon pour essayer de me faire un peu oublier. J'avais cette rage intérieure qui s’amplifiait avec le temps et aucun moyens de me défouler, de trouver la paix. La légende dit qu'un criminel se lave les mains une fois sa victime achevé, moi je bois de l'alcool, chacun son truc.

En plus, le fais que je sois un hybride me laisse indifférent face à l'alcool. Fini les cuites à ne plus savoir où j'habite, fini le bon temps. Maintenant lorsque je bois, je dois limite vider une caisse entière pour en ressentir les effets. C'est injuste. Une fois la bouteille finie et la fille ayant disparu, un vide immense m'envahit. Je venais de me nourrir et pourtant je ne me sentais pas mieux. Non pas que j'avais faim mais il me manquait quelque chose, ou plutôt quelqu'un, pour que je me sente mieux. Quoique je fasse, je pense à elle, j'ai l'impression de la voir partout, je rêve d'elle, j'en deviens obnubilé. Il m'est même arrivé d'imaginer le goût de son sang. Vous pouvez blâmer, j'ai honte d'avoir eu cette image là dans la tête, surtout que je me suis juré de ne jamais lui faire de mal. Et étrangement, je suis certains que je vais réussir, je la respecte tellement que jamais je la mordrais. Non cette idée m'est insupportable, alors son sang j'y goûte, uniquement dans mes rêves bannis. Sans trop chercher à comprendre, je pris ma veste, m'assura que la fille dont je m'étais nourri il y a un instant soit loin et alla voir Bonnie.

Depuis quelque temps, j'ai l'impression d'être toujours collé à elle, la pauvre, elle doit en avoir marre de moi. Je sais que je suis lourd quand je m'y mets mais là je n'y peut rien. C'est pas de ma faute à moi, c'est de sa faute à elle, elle n'a qu'à pas être si ... parfaite! En chemin vers chez elle, j'essayais d’ôter mon repas de l'esprit. Bonnie a le don pour savoir ce que je ressens, l'empathie elle appelle ça, moi je suis sur que c'est autre chose. Ok, je me fais peut-être des films mais je veux y croire, alors laissez moi penser que c'est un signe. Je n'osais plus aller chez elle, avec ce qu'il s'est passé la dernière fois avec son père. Non il va me tuer s'il me voit en compagnie de sa fille chérie, déjà que la dernière fois c'était limite. Je regardais à sa fenêtre, il y avait de la lumière, je pris mon portable et lui envoya un texto.

* Tu crois que je peux kidnapper la Bonnie à son papa le temps d'une soirée ? *

J'aimais la taquiner sur ça, surtout qu'elle ne se gène pas pour me rappeler à quel point j'ai été ridicule la dernière fois. Comme toujours, j'avais la boule au ventre, la peur qu'elle me rejette à cause de ma nature ou à cause de Caroline. Malgré tout, je reste un hybride, un mélange de deux races, un monstre et je mériterai d'être tout seul. Sans vraiment m'en rendre compte, je m'était énormément attaché à Bonnie et plus les jours passaient et plus je croyais au fait qu'il puisse se passer quelque chose entre nous. Je mettais peut-être trop d'espoir sur elle, je doutais énormément mais je ne pouvais pas faire autrement que de laisser le temps au temps...

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Apaisée, Bonnie sortit de son bain brulant, elle poussa l'interrupteur et, en un battement de cils, éteignit toutes les petites bougies dont elle avait encerclé sa baignoire. Un sourire aux lèvres, la jeune femme se glissa avec délice dans son petit peignoir blanc moelleux. C'était un petit rituel que la jolie sorcière adorait par dessus tout, s'envelopper dans le tissu éponge brûlant qu'elle avait pris soin de poser sur le radiateur. Bonnie se posta devant son miroir et brossa longuement sa chevelure soyeuse brune en laissant ses pensées vagabonder. La lycéenne passa sa journée en revue. Une journée habituelle, neutre, fade, sans saveur...elle ne l'avait pas vu aujourd'hui. Tyler. Son nom résonna dans la tête de la jeune femme. Ils s'étaient beaucoup rapprochés ces derniers temps, l'hybride l'avait laisser le découvrir vraiment et il avait su gagner sa confiance, sans même que Bonnie ne s'en aperçoive. Doucement il l'avait observé, approché, apprivoisé pour, enfin, la capturer. Car c'était exactement cela, elle était totalement sous l'emprise du jeune homme, la jolie sorcière avait beau lutter de toutes ses forces, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, de sentir les battements de son cœur s’accélérer quand elle le voyait, elle ne pouvait s'empêcher de rougir quand son regard croisait celui du beau brun.

La sorcière soupira bruyamment. Elle posa sa brosse à cheveux et enfila sa chemise de nuit. En baillant, Bonnie rejoint son lit et se glissa dans les couverture. La jeune femme adorait cet état si agréable de fatigue et de rêverie, c'était comme une transition entre la réalité et le monde du sommeil. La jolie sorcière alluma sa lampe de chevet et se plongea dans les pages jaunies d'un vieux livre, "Les Hauts Hurlevents". Alors que ses yeux glissaient sur le papier, la lycéenne plongea au fil des pages dans un demi sommeil. Soudain, le téléphone cellulaire de Bonnie se mit à vibrer. Vaseuse, la jeune femme attrapa son portable, le nom de Tyler s'affichait à l'écran. Un immense sourire illumina le visage de la belle sorcière.

* Tu crois que je peux kidnapper la Bonnie à son papa le temps d'une soirée ? *

Surexcitée, la lycéenne bondit hors du lit, tout à coup elle n'était plus du tout fatiguée, bien au contraire, l'adrénaline lui donnait de l'énergie à revendre. La sorcière sentit une déferlante d'émotions la submerger. Elle était partagée entre la joie de la revoir et l'angoisse de l'incertitude. Une boule se forma dans la gorge de la belle métisse. Depuis cette fameuse soirée où il était venue chez elle et qu'ils s'étaient embrassés, les deux adolescents n'avaient pas vraiment eu l'occasion de se revoir, rien que tout les deux. Pourtant Bonnie n'avait pas cessé d'y penser, se repassant en boucle les images du regard de Tyler, se remémorant le contact de la peau du jeune homme contre la sienne, la sensation de ses lèvres effleurant sa bouche... La sorcière secoua la tête pour sortir de ses pensées. Elle savait Tyler impulsif, elle se dirigea donc vers la fenêtre et découvrit l'hybride dans son jardin, sans surprise. La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, tentant de réprimer son sourire et passa la tête par la fenêtre.

J'arrive!

Chuchota-t-elle avant de disparaitre aussitôt. Bonnie s'habilla à la va-vite et escalada le rebord de la fenêtre sans même prendre le temps de se maquiller. Elle hésita un instant et se escalada le mur crépi. Elle rejoint Tyler avec précipitation, un grand sourire aux lèvres. Elle s'arrêta près de lui, le froid rougissait son nez, elle fourra ses mains glacées dans les poches de sa veste.

Alors? On fait quoi maintenant?

Lui demanda-t-elle avec un petit sourire en coin. Tous ses doutes étaient envolés, maintenant qu'elle se retrouvait face à Tyler, la sorcière sentit toutes les tensions accumulées la quitter. Elle était bien avec lui, peu importe les conséquences il la faisait se sentir vivante, somme n'importe qu'elle jeune femme de son âge.

Une fois le texto envoyé, je jetais un rapide coup d'oeil autour de moi, uniquement pour me rassurer. Imaginez un peu que Mr Bennett rentre du travail et me trouve devant chez lui, juste en dessous de la fenêtre de sa petite fille. Non, je tiens un minimum à ma vie, surtout depuis peu depuis que Bonnie m'a redonné goût à la vie. Et puis il faut quand même avouer que je suis un peu traumatisé par la figure paternelle. Dieu seul sait à quel point je détestai mon père mais je le respectais. Si je suis le Tyler impulsif et colérique d'aujourd'hui c'est à cause de lui et pourtant, il reste mon père et je lui ressemble. J'ai aussi ce don de tout gâcher et de faire du mal aux autres ... une autre malédiction des Lockwood. La réaction de Bonnie ne se fit pas attendre car elle ouvrit rapidement la fenêtre et passa sa tête pour savoir si j'étais là ou non. Je ne pus m'empêcher de faire un sourire, la spontanéité de cette fille m'étonnera toujours. Bonnie chuchota alors, sans doute pour que son père ne l'entende pas.

" J'arrive "

Je lui fis un petit clin d'oeil pour lui faire comprendre qu'elle pouvait prendre son temps, que j'attendais là. De toute façon, je n'allais pas m'en aller alors que j'avais l'occasion de passer une soirée avec elle. J'allais attendre bravement comme un petit toutou. Après quelques minutes, Bonnie ouvrit de nouveau la fenêtre et ce qui arriva me choqua littéralement. La jolie brune escalada son mur. Je m'avançais par réflexe, imaginez qu'elle tombe. Un sourire amusé se dessina sur mon visage, j'étais épaté par tant de souplesse. On aurait dit une gamine qui faisait le mur pour rejoindre son amour secret, mais en fait c'est exactement ça. Oui bon à quelques détails prés. Bonnie arriva près de moi, l'air toute excité par le fait qu'on se voit ce soir. Elle avait des étoiles dans les yeux et la lumière du lampadaire la rendait encore plus éblouissante qu'elle ne l'était déjà. Rien que le fait de la voir, je me sentais déjà mieux, apaisé de toute souffrance. Pour tout vous dire, je l'aurai bien prise dans mes bras mais le fait qu'elle mette les mains dans ses poches me refroidit directement. Pas un bonjour, rien du tout. Uniquement ce geste de recul, peut-être qu'elle regrettait ce qui s'était passé la dernière fois. Je me pose trop de questions je l'avoue. On ne peux pas me reprocher ça, avant je ne réfléchissais pas du tout, maintenant je réfléchis trop; avec moi c'est tout ou rien, c'est comme ça.

" Alors ? On fait quoi maintenant ? "

On va chez moi ? Même si ça me brûlait les lèvres, je devais bien me comporter. J'ai qu'une chance avec elle, à moi de ne pas tout gâcher, pas comme à chaque fois. Je devais être à la hauteur, gentil et surtout pas impulsif. C'est dingue mais quand je suis avec elle, j'ai l'impression que tout est simple, que tout est dérisoire. J'avais envie de m'améliorer et de lui prouver que je suis, malgré tout, un type bien.

" Que dirais-tu d'aller boire un verre tranquillement au Grill? Je t'invite! "

En même temps, à Mystic Falls, il n'y a pas grand chose à faire. Je la regardais avec un petit sourire. Si elle était descendu, elle ne pouvait plus me refuser ça. Il faisait à peine nuit et pourtant, on sentait déjà une atmosphère malsaine dehors. Les choses se sont vraiment dégradés depuis peu, ça devient dangereux de sortir après une certaine heure. Une vague de froid nous envahit d'un coup et je vis Bonnie frissonner. C'est vrai que j'avais oublié ce qu'on pouvait ressentir au contact du froid, je suis devenu insensible, c'est pas possible autrement. Allez Tyler, c'est l'occasion de marquer un point.

" Tiens, tu dois avoir froid "

Je lui tendis ma veste, c'était le moins que je puisse faire car comme un boulet, je suis venu à pied. J'ai pas réfléchis, j'aurais pu prendre ma voiture, non mais je vous jure, à quoi je pense des fois ! On commençait à marcher tranquillement vers le Grill, heureusement pour elle, c'était pas très loin. Un silence de plomb s'installa entre nous, je me sentais un peu mal, je voulais qu'elle passe une bonne soirée et non qu'elle la subisse. C'était à moi de tout faire pour se sente à l'aise et qu'elle s'amuse un minium. Je lui dis alors d'un ton amusé.

" Au fait ... je ne t'ai pas réveillé ? "

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Elle observa Tyler. Bonnie ne savait pas vraiment comment se comporter avec lui. Fallait-il qu'elle lui fasse comprendre ce qu'elle éprouvait pour lui, ou devait-elle, au contraire se la jouer cool et distante? C'était vraiment difficile pour elle de choisir car, il fallait bien l'avouer, la jeune femme n'était pas vraiment une tombeuse, et ses quelques histoires de cœur c'était toujours terminés en catastrophe sur le plan émotionnel. De plus, Bonnie avait grandit à Mystic Falls et elle connaissait bien la réputation du jeune homme. Un vrai séducteur, un brin macho qui s'amusait à enchaîner les conquêtes. Les ex de Tyler étaient, pour la plupart, des filles magnifiques, populaires et superficielles, hyper sexy qui lui offraient un beau tableau de chasse. Pas du tout le genre de Bonnie! Non vraiment la jeune femme se demandait bien pourquoi le lycéen s’intéressait à elle. Cependant, il y avait quelque chose en lui de beaucoup plus profond, sincère que ce qu'il voulait bien laissé paraitre. La jeune femme le trouvait touchant et, aussi étrange que cela puisse en avoir l'air, elle lui faisait confiance.

" Que dirais-tu d'aller boire un verre tranquillement au Grill? Je t'invite! "

La sorcière sortit de ses pensées. Elle était assez surprise par sa proposition. Le Grill était un bar très animé, il y avez toujours beaucoup de monde. Beaucoup de jeunes le fréquentaient, ils avaient de fortes chances de tomber sur des connaissances, d'autant plus que la métisse était presque sûre que Matt y travaillait ce soir là. La lycéenne était étonnée que le jeune homme lui propose cet endroit. Bonnie regarda Tyler, il souriait. Il était beau à en tomber par terre. La jeune femme était vraiment incapable de se contrôler, et puis de toute façon elle avait bien trop envie d'être avec lui pour lui refuser quoi que ce soit. Et puis c'était mignon comme idée, ça voulait dire autre chose que juste *J'ai envie de te sauter* comme c'était trop souvent le cas avec beaucoup de mecs de leur âge. Elle en était sûr, Tyler était différent, et ce qu'il y avait entre eux allait bien au delà de ça. Bonnie savait qu'il faisait des efforts avec elle, mais pas le genre d'efforts que l'on fait pour arriver à ses fins, ceux que l'on fait par ce qu'on tient à la personne. Du moins elle l'espérait.

C'est une super idée!

Lui répondit Bonnie avec un sourire. Elle ne pouvait s'empêcher de le dévorer du regard, même si elle savait que c'était flagrant et qu'il l'avait remarqué. La lycéenne savait qu'il valait mieux faire semblant d'être désintéresser, indépendante et inaccessible pour séduire les garçons mais elle n'avait pas envie de jouer à ça avec Tyler. Pour une fois qu'elle pouvait être vraiment elle même avec quelqu'un. Elle ne se rendit même pas compte qu'elle grelottait tellement cet instant lui paraissait magique.

" Tiens, tu dois avoir froid "

Bonnie lui lança un sourire reconnaissant avant d'enfiler la veste que le jeune homme lui tendait. Elle allait lui dire qu'il ne fallait pas non plus qu'il tombe malade quand elle se rappela qu'il était un hybride. La sorcière savait que Tyler avait encore du mal avec sa nature alors elle ne dit rien. Elle se contenta de sourire, sa veste était imprégnée de son odeur.

Merci, quel gentleman!

Lança-t-elle d'un air amusé. Les deux jeunes se mirent à marcher. Rapidement, un silence tendu s'installa entre eux. Bonnie était un peu gênée, tout à coup elle se demanda si Tyler ne voulait pas la voir pour mettre un frein à leur relation, ce qui expliquerait pourquoi il avait choisi un lieu aussi fréquenté. La sorcière sentit l'angoisse monter, elle n'avait aucune envie de revenir en arrière avec lui. Elle le regarda en biais, elle se sentait bête. Tyler l'intimidait. On aurait dit une petite fille face à son chanteur préféré, ridicule!

" Au fait ... je ne t'ai pas réveillé ? "

Lui demanda-t-il gaiement. Cela ne rassura pas franchement Bonnie, elle sentait bien qu'il faisait tout pour détendre l'atmosphère, peut être pour la préparer psychologiquement à ce qu'il allait lui dire. Elle lui fit un petit sourire forcé.

Non non, ne t'en fais pas!

Répondit-elle distraitement. Le cerveau de la jeune femme tournait à plein régime, les battements de son cœur s'accélérèrent. Elle n'en pouvait plus d'attendre, elle était trop anxieuse. Si il voulait tout stopper elle préférait le savoir maintenant pour pouvoir rejoindre sa chambre à l'abri de tous les regards au plus vite. Malgré sa gêne, Bonnie attrapa la main de Tyler, s'il voulait la repousser il le ferait de toutes façons, autant être fixée de suite. Elle le força à s'arrêter sous un lampadaire, pour pouvoir le regarder dans les yeux.

Dis moi Tyler...tu vas pas me larguer avant même qu'on soit ensemble pour de vrai hein?

Demanda-t-elle timidement, inquiète. Sa main toujours dans celle de Tyler, elle s'obligea à le regarder malgré ses joues rouges.

Nous marchions tranquillement, côte à côte, dans le froid enfin surtout pour elle. Une chance que le Grill ne soit pas très loin, promis la prochaine fois, je ferais l'intelligent et je prendrais ma voiture. Bonnie n'avait pas l'air d'être sortie tout juste du sommeil, au contraire, elle était toute fraîche et éveillé. La belle brune me fit un petit sourire, on aurait dit que quelque chose n'allait pas. La lueur de bonheur avait disparu de son jolie visage. Je ne comprenais pas, je ne savais pas si j'avais dit ou fait quelque chose qu'il ne fallait pas. Le sourire disparu également de mon visage. Je ne voulais surtout pas la blesser ou faire quelque chose de travers. Je voulais vraiment bien me comporter avec elle, ne pas être un idiot, quoique j'ai pu dire, ça ne partait pas d'un mauvais sentiment.

" Non non, ne t'en fais pas ! "

L'amertume se dégageait de ses paroles. J'avais l'impression de la déranger. Alors voilà, c'est repartie! Je ne comprend décidément rien aux femmes. Bonnie paraissait toute contente il y a un instant et là c'est limite si elle ne veut pas faire demi-tour et rentrer chez elle. Bon, je suis quelqu'un d'assez franc et ce n'était qu'une question de temps avant que je lui demande pourquoi ça n'allait pas et surtout pourquoi elle faisait une tête pareille. Non pas qu'elle soit moche, non loin de là mais je sentais sa petite graine de folie éteinte, je la sentais morose voir même inquiète. Et pourtant on continuait de marcher, le silence était revenu, je me sentais un peu bête. Sans le voir venir, quelque chose de chaud vint m'envahir. Ça venait de ma main, je du m'arrêter pour comprendre que Bonnie venait de coller sa main contre la mienne. Ce contact était si chaud, si doux, combien de fois j'avais rêver d'un tel contact avec elle, depuis notre fameuse soirée. Inconsciemment, je serrais sa main, comme pour me rassurer, pour profiter pleinement et pour être sur que je ne suis pas en train de rêver. Et non je ne rêvais pas, la chaleur que dégage Bonnie est bel et bien en train de m'envahir et de prendre possession de mon corps. Je me sentais bien, apaisé, sa main était ce que j'avais besoin depuis longtemps. Même si Bonnie semblait vouloir me dire quelque chose, je restais absorbé par sa main, la chaleur, l'amour et l'espoir qu'elle me faisait ressentir. Je me sentais être quelqu'un d'autre, quelqu'un qui avait goût à la vie et qui profitait de chaque instant. Voilà c'était ça, je voulais profiter, serait-ce égoïste de ma part de vouloir être heureux ?

" Dis moi Tyler...tu vas pas me larguer avant même qu'on soit ensemble pour de vrai hein ? "

Ses mots résonnaient dans ma tête comme pour me chasser de mon esprit et revenir à la dure réalité. En fait, je ne comprenais pas très bien le sens de sa phrase. C'était assez contradictoire. Elle avait un regard si intense, je sentais bien qu'elle cherchait une réponse dans mon esprit. Je me mis juste devant elle et lui prit sa deuxième main. Une autre source de chaleur m'envahissait, c'était si bon, je m'enivrait. Pire que l'alcool, j'en devenait accro. Il fallait maintenant que je trouve les mots justes, je ne voulais absolument pas la brusquer mais je ne voulais pas qu'elle croit que je ne ressens rien. Comme tout ça est compliqué, c'est typique, rien n'est simple avec moi. Trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressens même si je sais très bien qu'au fond de moi tout ça est flou. Trop de sentiments se bousculaient. L'ivresse de sa chaleur, l'attirance physique, l'excitation de notre rapprochement, la peine qu'elle puisse me repousser, la peur que tout ce que je vis en ce moment ne soit que le fruit de mon imagination, le doute quand à l'amitié entre Bonnie et Caroline, la haine de ma nouvelle nature et la solitude. Comment être normal quand on ressent tout ça à la fois.

En fait, à y regarder de plus prêts, la situation était assez romantique. Bonnie portait ma veste sur son dos, éclairé tous deux par le lampadaire, les mains enlacés. On m'a toujours dis que lorsque tu trouveras la bonne personne, tu le sauras, tu n'auras qu'à la regarder dans les yeux, sans un mot et tu comprendras, tout deviendras clair. Je croyais que c'était bidon jusqu'à ce soir. Je regardais Bonnie dans les yeux et j'y voyais de l'aide, de la compassion, de l'espoir. Chose que je n'avais jamais réalisé avant. Je restais un peu bêta à la regarder, tout changeait et les sentiments que je ressentais jusqu'à présent devenaient plus clair, le flou disparaissait petit à petit. Rien qu'en plongeant mon regard dans le sien, je me sentais capable de décrocher la lune. Mais qu'est ce qui m'arrivait. J'étais paniquer de ressentir ça pour la première fois. J'étais serein car mes sentiments étaient clairs. Je n'en revenais pas, impossible de mettre des mots sur ce que j'étais en train de vivre à ce moment là. Serait-ce ça le véritable amour ?

" Ecoute Bonnie, je ne vais pas te mentir ... Ce que je ressens en ce moment me fait un peu peur, tout ça est nouveau. Ça peut paraître idiot mais je n'ai jamais ressentit de telles choses, c'est si intense, si chaud, si rassurant. Je ne trouverais surement pas les mots pour t'expliquer ce que je vis, là en ce moment avec toi, c'est surement indescriptible. Je ne savais pas comment te le dire, je pense que l'endroit est idéal mais sache que je suis pas un grand romantique. Je n'ai jamais été doué pour ça. Alors je vais te le dire clairement, sans faire de sous entendus ou d'allusions douteuses ... Je crois que je suis amoureux de toi. "

Comme un gamin qui vient de se dénoncer sur la bêtise qu'il vient de faire, je n'osais plus regarder Bonnie dans les yeux. J'appréhendais sa réaction mais j'appréhendais aussi la mienne. Il n'y a pas, j'ai toujours tout gâcher jusqu'à présent, pourquoi ce soir tout serait différent ?

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Bonnie soupira pour relâcher la tension. Elle lui avait demandé ça avec beaucoup d'hésitation et de timidité. Son cœur battait la chamade, ses jambes tremblaient...même si la jeune femme avait tout fait pour ne pas se faire de film elle prenait peu à peu conscience qu'elle s'était énormément attaché à Tyler. La jolie sorcière n'avait aucune envie de le perdre, de perdre ce qu'il y avait entre eux. Cette chose si spéciale qui la faisait sourire comme une idiote rien qu'en pensant à lui, qui la poussait à prononcer son prénom toutes les trois phrases alors qu'il n'y avait encore rien de concret, qui la faisait frisonner quand elle sentait son regard perçant posé sur elle. Quand les deux lycéens étaient tout les deux il y avait comme une sorte d'alchimie, ils avaient beau être dans un endroit bondés de monde, Bonnie ne voyait que le beau brun, elle sentait comme un lien, une connexion qui s'établissait entre eux, chaque jour un peu plus.

Tyler se planta face à la jeune femme soutenant son regard, avec une infini douceur il attrapa sa deuxième main, ce qui rassura un peu la cheerleader. Avec lui elle se sentait tellement bien, en sécurité. Rien ne pouvait troubler l'intensité de ce moment. Tout à coup, Bonnie n'avait plus peur du tout, elle plongea son regard dans celui de l'hybride et elle pu y lire une telle tendresse, une telle douceur que la sorcière avait l'impression que rien au monde ne pourrait leur arriver. Tant que la jolie lycéenne gardait son regard dans celui de Tyler, elle était persuadée que tout irait bien, rien ne pouvait l'atteindre. Elle avait enfin découvert le vrai Tyler, rares étaient ceux qui en avaient l'occasion et elle lui était reconnaissante de lui avoir offert une telle chance.

" Ecoute Bonnie, je ne vais pas te mentir ... Ce que je ressens en ce moment me fait un peu peur, tout ça est nouveau. Ça peut paraître idiot mais je n'ai jamais ressentit de telles choses, c'est si intense, si chaud, si rassurant. Je ne trouverais surement pas les mots pour t'expliquer ce que je vis, là en ce moment avec toi, c'est surement indescriptible. Je ne savais pas comment te le dire, je pense que l'endroit est idéal mais sache que je suis pas un grand romantique. Je n'ai jamais été doué pour ça. Alors je vais te le dire clairement, sans faire de sous entendus ou d'allusions douteuses ... Je crois que je suis amoureux de toi. "

La jolie sorcière eu l'impression que son cœur allait littéralement sortir de sa poitrine. Elle ne s'attendait pas à une telle déclaration, surtout de la part de Tyler! Jamais quelqu'un ne lui avait dit quelque chose d'aussi beau. Elle lui sourit, les larmes aux yeux. elle était si heureuse! C'était comme si toutes les tensions et toutes les souffrances accumulées ces derniers temps c'était envolées! Plus rien ne l'atteignait désormais, Bonnie n'avait plus du tout froid. Plus rien ne comptait mis à part Tyler, leurs mains jointes et ses paroles qui résonnaient dans sa tête. La sorcière aurait tant aimé lui dire tout ce qu'elle ressentait mais elle n'avait aucune idée de quels mots choisir, il n'y en avait pas d'assez forts et purs, et par où commencer? Elle ne voulait surtout pas gâcher la magie de ce moment.

La jeune femme observa le lycéen. Gêné, il fixait farouchement le sol. Elle avait bien conscience du prix qu'il lui en avait coûter pour se livrait ainsi à elle. Doucement, Bonnie lâcha une des mains de Tyler et attrapa tendrement le menton du jeune homme, rapprochant son visage du sien. Elle planta son regard dans celui de l'hybride et le forca à la regarder dans les yeux. Jamais auparavant elle n'avait ouvert son cœur à quiconque comme elle s'apprêtait à le faire. La belle sorcière sentait bien qu'elle était à un tournant et que ce moment pouvait changer bien des choses.

Tyler, je sais que tu as peur et que tout ça est nouveau pour toi. Mais ça l'est aussi pour moi! Je n'aurais jamais pensé cela possible je... Écoutes, je ne sais pas vraiment ce qu'il m'arrive. Tout ce que je sais c'est que je pense à toi tout le temps, que je suis mal quand tu n'es pas là, que tu rends tous les moments que l'on passe ensemble inoubliables...Quand je suis avec toi je me sens forte et spéciale. Je n'ai pas envie que ça s'arrête, je veux être avec toi par ce que tu rends ma vie plus belle.

Eh bien quel discours! A vrai dire, Bonnie avait un peu perdu le fil de sa pensée. A la réflexion elle était persuadée que tout ce qu'elle venait de débiter ne signifiait pas grand chose mais elle espérait que Tyler saurait lire entre les lignes. Par ce qu'il la comprenait. Elle sourit et le cœur battant, la jeune femme caressa sa joue avant d'approcher ses lèvres de celles de Tyler. Bonnie ferma les yeux et l'embrassa tendrement.

Le soulagement m'envahissait, je me sentais beaucoup mieux de tout lui avoir dit, au moins elle savait ce qu'il en été de mon côté. A elle maintenant de l'apprécier ou non. Je redoutais qu'elle puisse prendre peur à son tour et trouver que tout ça allait trop vite. Au plus profond de moi, je voulais qu'elle se sente en confiance et qu'elle ne panique pas, que Bonnie comprenne qu'elle est ce qu'il me manquait. En fait, je cherchais un remède à ma nouvelle nature, à ma vie merdique mais ce n'était pas ça qu'il me fallait, c'était juste un peu d'amour et de considération. Je continuais à fixer mes pieds, peut-être pour évité qu'elle me voit rougir. Je crois bien que c'était la première fois de ma vie que je rougissais autant, ou que je rougissais tout court. J'avais qu'une envie, lever ma tête pour apercevoir une quelconque émotion de sa part car l'attente paraissait anormalement longue. Au moins je voyais ses tous petits pieds, elle était toujours là. Instinctivement, je me mordillais la lèvre, c'était un juste un effet secondaire du stress car oui effectivement j'étais en train de stresser, pour ne pas dire de paniquer. Toujours main dans la main, je me rendis compte que je caressais sa peau si douce. Alors c'était ça, j'avais besoin de douceur, de chaleur, j'avais besoin qu'on me comprenne et qu'on s’intéresse à moi. Bonnie détacha sa main de la mienne et vint la poser sur mon menton. C'était un peu le signal que j'attendais pour relever ma tête, enfin l'attente se finissait. Je pouvais de nouveau la regarder dans les yeux, ça m'avait presque manqué. Elle semblait sereine et fit même un petit sourire, je me sentis tout de suite beaucoup mieux. Alors tout ça semblait positif, les portes du bonheur allaient enfin s'ouvrir.

" Tyler, je sais que tu as peur et que tout ça est nouveau pour toi. Mais ça l'est aussi pour moi! Je n'aurais jamais pensé cela possible je... Écoutes, je ne sais pas vraiment ce qu'il m'arrive. Tout ce que je sais c'est que je pense à toi tout le temps, que je suis mal quand tu n'es pas là, que tu rends tous les moments que l'on passe ensemble inoubliables...Quand je suis avec toi je me sens forte et spéciale. Je n'ai pas envie que ça s'arrête, je veux être avec toi par ce que tu rends ma vie plus belle. "

Pour la première fois depuis longtemps, je fis un sourire, un vrai sourire. Pas ce genre de sourire forcé, non, celui-ci je ne l'avais même pas contrôlé. Serait-ce parce que j'étais heureux? Surement, j'avais oublié ce que ça faisait d'être heureux. Plus rien ne comptait à par ce moment qu'on vivait tous les deux. Ce n'était pas la haine ni la colère mais bien la joie qui avait pris possession de mon corps. Le bonheur arrivait sans trop prévenir, c'était si soudain, si jouissif. Je profitais de chaque sensation, le bien-être se faisait si rare en ce moment, je ne voulais pas en perdre une miette. Bonnie s'approcha de moi et m'embrassa avec une douceur infinie. Combien de fois j'en avais rêvé depuis la dernière fois. Je pris son visage entre mes mains et répondit à son baiser avec toute la sensualité dont je pouvais faire preuve. Je voulais vraiment que ce moment soit parfait et inoubliable. Je n'osais pas fermer les yeux, de peur que tout ça ne soit qu'un rêve, de peur qu'elle ne s’échappe et que je me retrouve tout seul. Je caressais sa joue, tant de tendresse était enivrant. Je ne voulais pas mettre fin au baiser et pourtant il le fallait. Je me détachais doucement d'elle, j'avais du mal à m'en remettre. Sa voix, sa bouche, sa personnalité, sa gentillesse, tout était parfait, j'avais l'impression de ne pas mériter ce qui m'arrivait en ce moment. Et pourtant, tout ça était bel et bien la vérité. J'étais en train de m'accrocher à ce bonheur, j'avais tellement peur qu'on me le reprenne. Je lui dis alors d'une voix très calme, ce qui m'étonna un peu

" Pour répondre à ta question, non je n'ai pas l'intention de te larguer avant qu'on soit ensemble. "

Je fondais littéralement sous son regard, elle semblait si fragile mais si forte à la fois. C'est ce que j'admire chez elle, Bonnie est une fille pas comme les autres, elle est unique et ne fait rien comme tous le monde. Je la pris dans mes bras pour la, et me, réconforter, j'étais soulagé qu'elle puisse envisagé quelque chose avec moi. Je la serrais fort, c'était tellement bon de l'avoir près de moi, je me sentais presque invincible, je savais que je pouvais tout surmonter. Inconsciemment, j'entendis quelqu'un arriver au loin, je jetais un petit coup d'oeil. On distinguait à peine la silhouette mais d'instinct je savais qu'il s'agissait de quelqu'un que je connaissais. Par réflexe, je fis un pas en arrière. Je ne voulais absolument pas que quelqu'un nous voit et que Caroline soit au courant. Pas pour moi mais pour Bonnie, je sais pertinemment que les deux jeunes filles sont amies depuis leur plus tendre enfance. Je ne veux absolument pas tout gâcher entre eux. D'ailleurs, le fait que Caroline m'ai évité toutes ces semaines fut une bonne chose, j'ai pu l'oublier plus facilement. De toute façon Bonnie m'a rapidement fait tout oublier. Rien n'est comparable, avec Caroline c'était purement physique alors qu'avec Bonnie, j'ai envie de lui parler, de lui confier mes craintes et mes doutes, je trouve chez elle un soutien et une douceur que je n'avais trouvé nul part. Elle est vraiment la plus belle chose qui me soit arrivé depuis longtemps. Je ne voulais absolument pas que Bonnie se sente obligé de choisir entre son amitié avec Caroline et l'histoire naissante avec moi. Au bout de quelques secondes, je reconnu Elena. Elle s'arrêta à notre niveau, le silence c'était installé, elle regarda simultanément Bonnie et moi. Ça me rendait un peu mal à l'aise mais qu'importe.

" Salut Elena "

Il ne fallait surtout pas qu'elle se doute de quelque chose, il fallait que je paraisse naturelle, chose que j'ai énormément de mal à faire. J'avais quand même trouvé mon " Salut Elena " très convainquant. Au bout de quelques instants, Elena prit la parole.

" On est tous au Grill, si ça vous dit "

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Ce baiser fût unique, inoubliable. Bonnie se sentait comme transportée. Tout autour d'eux était silencieux, paisible. Contrairement à la ville endormie, la jeune femme elle n'était pas calme, son cœur battait à tout rompre. Dans son esprit, tout se mélangeait, la joie, l'excitation, le soulagement...C'était une déferlante d'émotions qui l'envahissait. Tyler. La sorcière ne cessait d'être étonnée par le lycéen. Pourquoi lui, pourquoi elle? Bonnie n'en avait pas la moindre idée mais elle en était sûre à présent, elle avait fait le bon choix. Elle ne voulait pas revenir en arrière, plus jamais elle ne regretterais son choix. Aussi différents qu'ils puissent paraître, ils se comprenaient. L'hybride était tout l'opposé de la jeune femme et pourtant, jamais elle ne s'était senti autant en osmose avec quelqu'un auparavant. Soudainement, tout lui semblait dérisoire. Toutes ces histoires de vampires et de morts, de Klaus et d'hybrides...c'était comme si tout ça n'avait plus d'importance. Bonnie se sentait libre et vivante. La cheerleader savourait cette trêve, ce petit moment de douceur que Tyler lui accordait. La sorcière ressentait un bonheur intense, un sentiment de plénitude. Tout à coup c'était comme une évidence.

Doucement, Tyler mit fin au baiser. Un peu à contre coeur, la jeune femme s'écarta légèrement. Elle dévisagea le beau brun. Quand Bonnie le regardait, elle ne voyait pas l'image que la plupart des gens avait de lui. Elle voyait quelqu'un de profondément sensible, d’infiniment tendre. Bonnie voyait au delà de sa carapace et elle ne comprenait pas, comment les gens pouvaient-ils être à ce point aveugles?

Pour répondre à ta question, non je n'ai pas l'intention de te larguer avant qu'on soit ensemble.

La jeune femme rigola doucement. Elle avait complètement oublié tous ses doutes et la gêne qu'elle éprouvait quelques minutes plus tôt. Tyler la prit dans ses bras et la jolie sorcière enfouit sa tête contre son torse. Elle se sentait tellement bien, elle n'aurait voulu être nulle part ailleurs au monde, et avec personne d'autres. Bonnie ferma les yeux, se laissant bercer par les battements de cœur du jeune homme. Ils ne parlaient pas, ils n'en avaient pas besoin pour se comprendre, ils restèrent un moment comme ça, juste tout les deux, l'un contre l'autre, sans un mot. Soudain, Tyler s'écarta brusquement. La jeune sorcière le dévisagea, surprise. Elle se demandait ce qu'elle avait bien pu faire de mal lorsqu'elle remarqua que Tyler ne la regardait pas. Bonnie suivit son regard et remarqua Elena qui s'approchait doucement d'eux. Elle fit un petit sourire en coin à sa meilleure amie.

Salut Elena.

Le jeune homme avait salué la jolie lycéenne d'un air détaché mais la sorcière pouvait bien sentir le malaise chez le beau brun. Elle lui lança un regard encourageant pour le rassurer. Elle savait à quel point tout cela était nouveau pour Tyler et elle comprenait qu'il ne savait pas trop comment agir. Ils n'avaient pas eu le temps de discuter tout les deux sur ce qu'ils allaient faire: En parler aux autres? Garder encore le secret? Bonnie reporta son attention sur sa meilleure amie et la prit rapidement dans ses bras pour la saluer.

On est tous au Grill, si ça vous dit.

La jolie métisse regarda Tyler et Elena tour à tour. Elle cherchait une réponse dans le regard du jeune homme. Au bout d'un moment elle sourit à son amie. Après tout, ils avaient toujours tous traîner ensemble et ce n'était pas maintenant que ça allait changer! Elle était un peu paniquée, Bonnie n'avait aucune idée de comment se comporter avec Tyler face aux autres. Devaient-ils faire comme si de rien était? Etait-ce le moment d'en parler au contraire.

Oui bien sûr!

Répondit-elle à Elena en la suivant. Elle lança un petit regard inquiet à Tyler. Bonnie se sentait un peu perdue. La sorcière laissa son amie avancer et ralentit un peu le rythme pour laisser quelques mètres entre Elena et Tyler et elle. La jeune femme regarda le lycéen avec inquiétude et se rapprocha de lui.

Alors...on fait quoi?

Chuchota-t-elle alors qu'ils entraient dans le bar. Bonnie regarda partout autour d'elle. Le Grill était bondé ce soir là, bon nombre de jeunes du lycée de Mystic Falls s'était réunis autour du billard où des petites tables. la ravissante sorcière scruptait la salle à la recherche de tête connue. Elena était au bar, occupée à discuter avec Matt. la jolie métisse inspira longuement pour se donner du courage avant de les rejoindre, suivie de Tyler.

En fait, je n'avais pas été malin du tout, je n'avais pas réalisé qu'on était un vendredi soir. C'est le dernier soir avant le week end, les jeunes avaient pris l'habitude de se rentre au Grill ou dans un bar branché pour fêter les deux jours de liberté qui allaient suivre. Je n'y avais pas pensé, vraiment on se demande à quoi je pense des fois. Et bien, la réponse tient souvent en un seul mot : Bonnie. Elle a le don d'occuper toutes mes pensées et de me faire perdre la tête. Bref, Elena était arrivé un peu par hasard, enfin moi personnellement j'ai du mal à croire au hasard. Le fait que Bonnie l'ai prévenue m'avais effectivement traversé l'esprit. Après tout, elle m'avait directement demandé si j'allais la larguer ou pas, par mesure de sécurité, elle aurait pu prévenir Elena pour la réconforter en cas de besoin. Mais ça voudrait dire qu'Elena est au courant pour Bonnie et moi, et par conséquent Caroline aussi. Je me posais beaucoup trop de question. Quoi qu'il en soit, Elena était bel et bien là, entre nous deux et paraissait un peu perplexe. Elle nous fixait simultanément. Je sentais la pression monter, je savais très bien que si Elena posait des questions, je serais incapable d'y répondre. Pour un peu casser l'ambiance, Bonnie prit Elena dans ses bras, c'était mignon. Et dire que moi je m'étais contenté d'un simple " salut ", même pas fait la bise, rien. Quel mal poli ce Tyler. Je ne voyais pas de trace de panique dans les yeux de Bonnie, j'en avais donc conclus qu'Elena était au courant.

" Oui bien sûr ! "

Et avec un grand sourire en plus. Elena me regarda, je ne pus faire autrement que de faire un grand sourire, en signe d'accord. Mais je n'avais pas du tout envie, non, moi je voulais passer la soirée qu'avec Bonnie! Sans tout le monde et les regards de jugement ou encore le regard de Caroline. Je me racla la gorge pour me donner du courage, je n'avais absolument pas envie de voir du monde. Bonnie et Elena commencèrent à avancer et moi en bon petit toutou, je fis de même. Sans un mot, sans un regard, Bonnie suivait son amie. Et si moi je n'étais pas d'accord, et si moi j'avais envie de faire autre chose. Tu la fermes Tyler et tu avances. Je devais me résigner à passer un moment tranquille et simple avec Bonnie mais bon, si ça pouvait me consoler, on aurait surement un peu de temps pour nous après la soirée. Espérons le. Le Grill n'était plus très loin mais il restait bien cinq minutes de marche. Cinq bonnes minutes dans le silence qui devenait de plus en plus pensant. Je n'avais rien contre Elena, au contraire, on s'entendait bien mais j'aurais préféré qu'elle prenne un autre chemin. Bonnie ralenti le rythme pour laisser Elena devant, une voilà une bonne initiative. J'avais envie de me jeter à ses pieds pour qu'on n'y aille pas, mais qu'importe si elle voulait y aller. Elle me chuchota,

" Alors...on fait quoi ? "

Et pour la deuxième fois de la soirée, je lui aurait bien répondu " On va chez moi " et pour la deuxième fois de la soirée, je du me résigner. Je regardais Bonnie, je voyais bien que ça la gênais aussi d'aller au Grill alors qu'il y avait pleins de monde.

" Ben, on va au Grill mais on ne reste pas longtemps. "

Pas longtemps du tout, on dit bonjour et on s'en va. Je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Déjà parce que je savais pertinemment que serait là bas et ça allait m'énerver plus qu'autre chose. C'est vrai quoi, elle a le don de regarder les gens de haut et de parler sur leurs dos. C'était donc à contre coeur que je suivis Bonnie. Il faisait déjà meilleur dans le Grill et ... ma veste. Bonnie avait ma veste sur le dos. Je la fixais avec insistance mais la jeune fille se dirigea vers le comptoir. Je n'avais pas d'autre choix que de la suivre. Au bar, se trouvait Alyson, Elena et Matt. Jusque là, tout allait bien, pas de trace de Caroline. La musique allait fort, tout le monde parlait, c'était assez oppressant. Par chance, il restait une table de libre, je salua Alyson et Matt, et me tourna vers Bonnie.

" On va s’asseoir ? "

Je fis une petite prière pour qu'Alyson ou même Matt ne dise pas quelque chose d’intelligent du genre " bonne idée ". Suivie par Bonnie, on alla s’asseoir à une table, pas très loin du bar mais assez pour sentir les regards interrogateurs sur nous. Je pris place en face de Bonnie qui paraissait aussi ravie d'être là que moi. Je jetais un petit coup d'oeil autour de moi et vis Caroline un peu plus loin. Elle me fixait avec un regard noir. Je posais à présent mes yeux sur Bonnie et c'était pas la même chose. Son regard était doux et rassurant que Caroline, avait le don de voir le mal partout et de surveiller tous mes regards. C'est dingue, je découvrais de nouvelles qualités à Bonnie chaque jour. Je ne pouvais pas lui prendre la main mais je mis mes jambes contre les siennes, c'était toujours ça. Je savais pertinemment que Caroline entendait ce qu'on disait, encore un pouvoir du à sa nature. Mais je m'en foutais, tout ça n'avait plus d'importance maintenant. Ce qui comptait c'était Bonnie et rien d'autre que Bonnie.

" Pour une entrée discrète c'est raté. Je ne sais pas pour toi mais je n'ai pas l'intention de rester longtemps ici. "

J'avais ça d'un ton ironique mais Dieu seul sait à quel point je pensais ce que je disais. J'avais envie de partir avec Bonnie, de montrer à tout le monde à quel point cette fille est extraordinaire. Je voulais que tout le monde sache que cette fille avait un grand coeur, qu'elle était d'une extrême gentillesse et que je l'aimais. Oui parce qu'il fallait dire ce qu'il était, j'aimais Bonnie, beaucoup plus que ce que je voulais avouer. Et puis zut, pas la peine de se cacher, ils le seront un jour ou l'autre de toute façon. Je me leva et alla m’asseoir juste à côté de Bonnie. En plus, comme ça, je tournais le dos à Caroline. Je lui dis alors d'un ton dragueur.

" C'est mieux là, tu ne trouves pas ? "

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" Ben, on va au Grill mais on ne reste pas longtemps. "

Bonnie hocha la tête, un petit sourire forcé étirait ses lèvres. La jeune femme avança en direction du comptoir, accompagnée de Tyler. Matt, accoudé sur le bar discutait avec Elena et Alyson. La sorcière et l'hybride rejoignirent timidement leurs amis. La lycéenne sentait le regard insistant de Tyler sur elle. Bonnie tourna la tête vers lui et leva un sourcil interrogateur, quelque chose clochait, elle le sentait bien mais ne parvenait pas à comprendre le message que le beau brun voulait lui faire passer. La jeune cheerleader aurait bien voulu demander à Tyler ce qu'il se passait dans sa tête mais les deux jeunes arrivaient déjà à la hauteur de leurs amis. La jolie sorcière croisa le regard suspicieux de Matt, elle se contenta de lui renvoyer un petit sourire crispé comme unique réponse. Bonnie tentait d'agir le plus naturellement possible, elle échangea quelques plaisanteries rapides avec Alyson. Avant que Tyler ne se retourne vers elle.


" On va s’asseoir ? "

Bonnie souri, légèrement soulagée, elle était rassurée de s'éloigner un moment des autres. La jolie sorcière se sentait épiée, surveillée, jugée. Elle détestait ça, elle ne supportais pas d'être l'objet de l'attention d'autant de monde. La jeune femme avait toujours été assez discrète, elle n'aimait pas se faire remarquer. Les deux lycéens s'installèrent à une table non loin du bar. Bonnie pouvait sentir les regards pensants, insistants, sur eux. Elle dévisagea Tyler, il avait l'air ailleurs, avec appréhension, elle suivit le regard de Tyler et vit Caroline qui les observait, ses yeux lançaient des flammes. La sorcière se retourna vivement. Le regard de Bonnie croisa celui de beau brun, ils restèrent ainsi quelques secondes, à se fixer dans les yeux, créant une bulle autour d'eux. La jolie métisse s'enfonça dans le regard de Tyler, elle s'y sentait en sécurité. Elle sentit les jambes du jeune homme contre les siennes, ce contact physique l'apaisa immédiatement.

" Pour une entrée discrète c'est raté. Je ne sais pas pour toi mais je n'ai pas l'intention de rester longtemps ici. "

Tyler avait dit cela avec ironie. Un petit sourire amusé éclaira le visage de Bonnie, cette situation était plus que gênante et la jeune femme n'avait songé qu'à son propre malaise sans penser que l'hybride aussi pouvait être mal à l'aise. Il faut dire que Tyler avait toujours l'air tellement confiant, sûr de lui. Il était très difficile de l'imaginé intimidé ou même gêné. Bonnie le couva d'un regard bienveillant, plein de tendresse. Elle voulait tant le rassurer.

Ne t'en fais pas, on va pas rester longtemps! Et puis...je suis sûre que personne ne nous a remarqué.

La métisse grimaça, elle n'avait jamais su mentir. Elle resta silencieuse un moyen, se noyant dans le regard intense du jeune homme. Soudainement, Tyler se leva et vint s'installer à côté d'elle, ce qui surpris vraiment Bonnie. La jolie sorcière lui fit un petit sourire en coin.

" C'est mieux là, tu ne trouves pas ? "

Le jeune homme avait pris sa voix la plus sensuelle, accompagné d'un regard charmeur. Amusée, la sorcière se mordilla la lèvre. Lentement, elle se rapprocha encore un peu plus de lui. Sentir le corps de Tyler contre le sien, c'était tout ce dont elle avait besoin. Il la protégeait, il était son armure, peu importe ce qu'il pouvait arriver, Bonnie se savait en sécurité près de lui. Elle lui lança un sourire éblouissant.

Beaucoup mieux, oui!

Elle le fixa un instant avant de baisser la tête. La jeune femme fixait la table en bois, n'osant affronter le regard du jeune homme. Elle hésita un moment avant de se lancer, craignant la réaction de Tyler. Bonnie avait beaucoup de mal à se confier aux autres, à livrer tout ce qu'elle avait sur le coeur, sûrement par ce qu'elle avait trop été blessée et trahie.

Je ne veux pas me cacher Tyler.

Dit-elle d'une petite voix. La jolie lycéenne releva lentement le regard, un peu anxieuse, attendant la réaction de Tyler. Bonnie ne voulait pas l'effrayer, elle avait peur qu'il trouve cela trop rapide, ou trop sérieux. Cependant, la jeune femme ne pouvait pas continuer de faire comme si de rien était, elle détestait le secret et avoir à mentir à son entourage.

Bonnie a ce don là, de m’apaiser, de me calmer, mais aussi de me rendre plus confiant. Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens quand je suis avec elle, c’est assez inexplicable. Elle sait trouver les mots justes pour me faire comprendre quelque chose, pas comme Caroline qui ne savait pas m’expliquer sans sous-entendus. Avec Bonnie ce n’est pas pareil, je sens comme une connexion entre nous, un lien que j’ai du mal à exprimer. Mais ce qui est sur, c’est que c’est du positif, je dirais même du très positif.

C’était ma situation actuelle, prit entre deux feux, exprimer au grand jour mon amour pour elle et les regards omniprésents des autres. Là je sentais bien les regards instants de Caroline sur moi, ainsi que ceux interrogateurs d’Alyson et Elena. Je savais pertinemment que nous étions devenus, dès l’instant où nous sommes entrés dans le bar, l’objet de toutes les conversations. Je pouvais les entendre d’ici, dire pleins de mal ou alors se poser des questions. C’était ça, leurs vies étaient si minables à tel point qu’ils inventaient des vies aux autres. Bref, ce n’était pas l’important. Bonnie était à côté de moi et j’aurai donné n’importe quoi pour qu’on puisse être rien que tout les deux, sans tout ce monde autour. A ma grande surprise, elle se rapprocha de moi et s’appuya contre moi. Comme j’étais content, de pouvoir la sentir tout prés de moi et en plus que ça soit elle qui soit venue de sa propre initiative. Je mis mes bras autour d’elle, pour l’enlacer mais aussi pour m’assurer qu’elle était bien là, contre moi. Non, apparemment je n’étais pas en train de rêver. Bonnie montrait de l’attention envers moi alors qu’il y avait beaucoup de monde, j’aurai plutôt pensé le contraire. Mais bon, je n’allais pas m’en plaire. Bonnie se détacha un peu de moi et me fit un grand sourire. J’aimais la voir souriant, elle méritait tellement d’être heureuse.

Beaucoup mieux, oui !

Un énorme sourire s’afficha à présent sur mon visage, au moins elle ne repoussait pas mes avances. Bonnie me regardait, non elle me fixait, sans même cligner des yeux. Sans doute attendait-elle une réplique de ma part. Mais je ne savais quoi dire et je ne pouvais pas dire quelque chose, j’étais simplement obnubilé par ses yeux et par la tendresse qui se dégageait de son regard. Ses yeux avaient une couleur unique, ça me fascinait à chaque fois. On était resté quelques instants à se regarder, les yeux dans les yeux, sans rien dire. Sans trop savoir pourquoi, Bonnie baissa les yeux et regarda la table. Pourtant je n’avais rien dit, peut-être était-elle gênée par la situation. Je la regardais d’un air interrogateur, je n’ai jamais été doué pour deviner les choses, donc si j’avais fait quelque chose de mal, il fallait me le dire clairement. C’était ça, il fallait être franc avec moi et non pas tourner autour du pot pendant deux heures. Bonnie me dit alors d’une voix toute timide mais attendrissante

Je ne veux pas me cacher Tyler

Je la regardais d’un air attendrit car c’était ça, elle était tellement mignonne, tellement adorable. Un sourire encore plus grand apparu sur mon visage, je ne pouvais plus résister, j’étais obligé de céder. Il fallait que je capitule, il était trop tard. Peu importe les conséquences, peu importe les critiques et peu importe Caroline. J’avais envie que tout le monde sache et que Bonnie sache aussi que pour moi c’était du sérieux. Je m’approchai d’elle et lui prit la main. Cette main si chaude et si douce qui me faisait rêver.

Mais moi non plus je ne veux pas me cacher

Je mis ma main sur son visage et m’approcha d’elle, nos deux lèvres se touchèrent, laissant place à un baiser aussi intense que sensuel. J’avais l’impression de rêver, je n’allais pas tarder à me réveiller et à affronter la dure réalité. Je la sentais réceptive à ce baiser et je pris conscience que tout le monde devait être en train de nous regarder. Mais tout ça n’avait pas d’importance, je n’étais plus du tout stressé au fait qu’on puisse nous voir. C’était trop tard, nous étions découverts et ce n’était pas un mal. Au bout de quelques instants, je dus me reculer et reprendre mes esprits. J’ouvris les yeux et vit Bonnie, plus rayonnante que jamais, j’étais content de ce qu’il venait de se passer. Ca voulait dire en d’autres termes que elle et moi c’était officiel. Toujours proche de son visage, je lui caressai sa joue si douce et lui dit calmement

Et si on allait ailleurs ? J’aime pas qu’on me regarde comme ça.

Je lui souris, en espérant qu’elle dise oui, qu’on soit au calme un petit peu.

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Je ne veux pas me cacher Tyler.

Bonnie jeta un coup d’œil anxieux à Tyler, elle avait peur de se montrer trop hâtive, trop pressante. La jeune femme savait qu'il n'avait jamais eu de vraie relation sérieuse et elle ne voulait surtout pas lui mettre la pression. D'un sourire, Tyler la rassura. Il prit sa main dans la sienne et la jolie lycéenne sentit un frisson lui parcourir tout le corps.

Mais moi non plus je ne veux pas me cacher.

Le beau brun effleura la joue de la jeune sorcière, le cœur de Bonnie s'affola. Ca y est, le moment fatidique était arrivé. Leurs lèvres se touchèrent, c'était bien plus qu'un simple baiser. Ils étaient unis aux yeux de tous. C'était un grand pas en avant qu'ils faisaient ensemble. La jeune femme était rassurée, enfin elle pourrait retrouver des rapports normaux avec les gens, sans stress, sans la crainte de faire une boulette ou d'être démasquée. Par dessus tout, la ravissante métisse était soulagée quant à l'avenir de son couple. Elle voyait qu'avec Tyler ils étaient sur la même longueur d'onde. Le jeune hybride tenait assez à elle pour dévoiler ses sentiments au grand jour, cela n'avait pas de prix pour Bonnie. La lycéenne ferma les paupières, se laissant aller à ses émotions. Bonnie se sentait tellement bien qu'elle avait envie de danser dans la rue en chantant et en rigolant. Depuis qu'elle était avec Tyler tout lui paraissait plus beau, plus intense. La moindre émotion était décuplée.

Lentement, la ravissante sorcière s'écarta de l'hybride, elle ouvrit doucement les yeux, un sourire éblouissant se dessinant sur son visage. La peau brun effleura sa joue avec une infinie tendresse. La lycéenne colla son front contre celui de Tyler. Bonnie apprécia ce moment, peu importe ce qui les attendait, elle voulait profiter au maximum de tous ces instants partagés avec lui. Tout ces petits moment qui paraissaient anodins comme celui qu'ils étaient en train de vivre, la jeune femme les savait précieux et elle voulait les vivre à fond. Ils restèrent comme ça, l'un contre l'autre, s'enfermant dans une bulle où rien ne pouvait les atteindre. Bonnie n'avait jamais connu ça avant, elle se perdit dans le regard de Tyler, plongeant au plus profond de lui.

Et si on allait ailleurs ? J’aime pas qu’on me regarde comme ça.

La jeune sorcière lui fit un petit sourire en coin, elle détacha son regard des yeux du jeune homme et lança un regard circulaire à travers la salle. En effet, plusieurs paires d'yeux étaient braqués sur le couple. Bonnie fit semblant d'ignorer l'air ahurie de ses amies et se retourna vers Tyler avec un sourire encourageant. Sans un mot elle hocha la tête. Tout ce qu'elle désirait été de se retrouver seule avec Tyler, de l'embrasser encore et toujours, de sentir sa peau si douce contre la sienne. C'était tout ce dont elle avait besoin, parler avec lui pendant des heures, rires à ses blagues, croiser son regard, le voir sourire.

On y va!

Lança-t-elle finalement en attrapant sa main. La jolie lycéenne se leva et enfila sa veste. Bonnie reçu comme un coup au cœur en apercevant le regard noir de Caroline qui la fit immédiatement culpabiliser. La jeune femme baissa le regard et glissa sa main dans celle de Tyler, cherchant du réconfort et du soutient auprès de lui. La ravissante sorcière se colla à lui tout en se disant que c'était vraiment dommage de culpabiliser autant d'être enfin heureuse. Après tout ce qu'elle avait vécu, Bonnie méritait bien d'avoir à son tour sa part de bonheur. Elle entraina Tyler hors du Grill.
Une fois dehors, l'air frais de la nuit lui fouetta le visage. La jeune femme soupira, dans la nuit noire, sans personne autour d'elle, Bonnie se sentait en sécurité, à l'abri des regards. Elle serra fort la main de Tyler dans la sienne.

On va chez toi?

Lui demanda-t-elle en souriant. La jeune femme regarda le jeune hybride avec attention, il était tellement beau! Il avait ce mélange de force et de fragilité, de puissance et de sensibilité. Bonnie le regarda et se demanda pourquoi elle? Elle avait pleinement conscience que Tyler avait beaucoup de succès auprès des filles. Certaines étaient bien plus belles que Bonnie, bien plus populaires ou plus intelligente. Elle avait vraiment une chance folle!

L'ambiance était assez spéciale au Grill, comme-ci le temps venait de s'arrêter sur nous. Des dizaines d'yeux étaient braqués sur nous, scrutant nos moindres faits et gestes. Mais le mal était fait, c’était trop tard, on ne pouvait pas revenir en arrière. Non pas que ça me dérangeais mais j’avais peur que Bonnie se sente mal et qu’elle me rejette. Je n’avais pas besoin de ça, surtout pas en ce moment, avec tout ce qui venait de m’arriver, j’avais juste besoin de me sentir soutenu et appuyé. Cette aide, je pouvais la trouver avec Bonnie, elle me comprenait et savait à quel point j’étais perturbé. Je lui devais beaucoup car elle me permettait d’être heureux, ne serait-ce que par sa présence. J’espérais vraiment qu’elle accepte de sortir d’ici, qu’on ai plus ces yeux braqués sur nous, mais surtout ceux de Caroline qui m’atteignaient particulièrement. J’avais l’impression qu’il n’y avait qu’elle dans le Grill et qu’elle m’assassinait du regard. D’ailleurs, je la connaissais, c’était surement le cas. Bonnie m’attrapa la main et me dit clairement

On y va !

Pour la énième fois de la soirée, je sentis sa peau si chaude contre la mienne et à chaque fois je ressentais le même désir. Bonnie se leva et enfila ma veste, je fis un petit sourire en voyant ça, elle était trop grande pour elle mais elle restait quand même super sexy. Elle commença à avancer vers la sortie, toujours sa main dans la mienne. Je regardai autour de moi, je jetai même un petit regard dans la direction de Caroline, qui tourna la tête par réflexe. Je ne savais pas pourquoi mais je ne culpabilisais plus, après tout, c’était elle qui m’avait lâchement abandonné. J’avais réellement tourné la page cette fois-ci, tout était bel et bien fini. Une nouvelle vie commençait à prendre vie dans les bras de Bonnie, une vie beaucoup plus ensoleillé avec une multitude de couleurs. Mon regard se posa de nouveau sur la belle brune qui ne tarda pas à ouvrir la porte et à sortir. Il faisait, vraisemblablement, un froid de canard dehors, moi je sentais uniquement le vent sur mes bras. Impossible de savoir s’il faisait si froid que ça mais à en juger par l’attitude de Bonnie, il devait vraiment cailler. Bonnie se tourna vers moi et me dit calmement.

On va chez toi?

Un sourire sur mon visage suffisait comme réponse. Le nombre de fois où j’avais pensé ça au cours de la soirée mais je ne pouvais pas lui demander de but en blanc. Mais là c’était différent, quelque chose avait changé entre nous, quelque chose de plus fort. Après tout, on venait quand même d’officialiser notre relation, ce n’était pas rien. Lâchant sa main si chaude, je mis mon bras autour de son épaule et on prit la direction de chez moi. La route se déroula tranquillement, sans un mot, profitant de ce qui venait de se passer. Parler n’était même pas nécessaire, j’étais bien à ses côtés et j’espérais que ce soit aussi réciproque. Il n’y avait rien d’autre à dire. Une fois chez moi, Bonnie entra et je l’invitai à prendre place sur le canapé. La pauvre était congelée. Je m’installai à côté d’elle et la regarda un instant, je me laissai une petite pause en plongeant mon regard dans le sien. Je me sentais tellement bien à ses côtés, je n’avais besoin de rien d’autre. Après quelques instants, je la pris dans mes bras, collant mon visage au sien. Je sentis un frisson de sa part, je ne réalisais pas encore que ma peau était froide. La pauvre, je venais en rajouter une couche, il faisait bien assez froid dehors. Je me reculai et la regarda, attendri.

Tu as froid ? Tu veux un chocolat chaud pour te réchauffer ?

Après une réponse positive de la part de Bonnie, je lui fis un bisou sur la joue et alla préparer du chocolat chaud. Je n’étais pas un grand cuisinier mais mettre du Nesquick dans un bol, rajouter du lait et mélanger, ça je savais faire. Je m’appliquais pour le faire et revint quelques minutes après, vers Bonnie avec deux tasses bouillantes. Je lui tendis une et mis mes mains autour de la tasse, je savais bien que la chaleur n’allait pas m’atteindre, mais si ça pouvait un peu les réchauffer pour Bonnie. Je la regardai avec un grand sourire et lui dis tout excité.

Alors voilà, je pense que maintenant c’est officiel ?